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CONTES ARABES.

trahison ; et s’il y eût réussi, vous ne devez pas douter qu’il ne vous eût sacrifié aussi à sa vengeance. Considérez de plus qu’en épousant Morgiane, vous épousez le soutien de ma famille, tant que je vivrai, et l’appui de la vôtre jusqu’à la fin de vos jours. »

Le fils, bien loin de témoigner aucun mécontentement, marqua qu’il consentoit à ce mariage, non-seulement par ce qu’il ne vouloit pas désobéir à son père, mais même parce qu’il y étoit porté par sa propre inclination.

On songea ensuite dans la maison d’Ali Baba à enterrer le corps du capitaine, auprès de ceux des quarante voleurs ; et cela se fit si secrètement, qu’on n’en eut connoissance qu’après de longues années, lorsque personne ne se trouvoit plus intéressé dans la publication de cette histoire mémorable.

Peu de jours après, Ali Baba célébra les noces de son fils et de Morgiane avec grande solennité, et par