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CONTES ARABES.

Cependant les huissiers faisoient une double haie à l’entrée de la salle. Leur chef mit Aladdin à sa droite ; et après l’avoir fait passer au milieu, il le conduisit jusqu’au trône du sultan.

Dès que le sultan eut aperçu Aladdin, il ne fut pas moins étonné de le voir vêtu plus richement et plus magnifiquement qu’il ne l’avoit jamais été lui-même, que surpris de sa bonne mine, de sa belle taille, et d’un certain air de grandeur fort éloigné de l’état de bassesse dans lequel sa mère avoit paru devant lui. Son étonnement et sa surprise néanmoins ne l’empêchèrent pas de se lever, et de descendre deux ou trois marches de son trône assez promptement pour empêcher Aladdin de se jeter à ses pieds, et pour l’embrasser avec une démonstration pleine d’amitié. Après cette civilité, Aladdin voulut encore se jeter aux pieds du sultan, mais le sultan le retint par la main, et l’obligea de monter et de s’asseoir entre le visir et lui.