Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VII.djvu/117

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
109
CONTES ARABES.

princesse, il appela ceux de sa capitale, dont la science, l’habileté et l’expérience n’eurent pas un meilleur succès. Ensuite il fit appeler les médecins des autres villes de son royaume, ceux particulièrement les plus renommés dans la pratique de leur profession. La princesse ne leur fit pas un meilleur accueil qu’aux premiers ; et tout ce qu’ils ordonnèrent ne fit aucun effet. Il dépêcha enfin dans les états, dans les royaumes et dans les cours des princes voisins, des exprès avec des consultations en forme pour être distribuées aux médecins les plus fameux, avec promesse de bien payer le voyage de ceux qui viendroient se rendre à la capitale de Cachemire, et d’une récompense magnifique à celui qui guériroit la malade.

Plusieurs de ces médecins entreprirent le voyage ; mais pas un ne put se vanter d’avoir été plus heureux que ceux de sa cour et de son royaume ; pas un ne put lui remettre l’esprit dans son assiette : chose qui ne dépendoit ni