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CONTES ARABES.

couvrer bientôt sa santé parfaite ; et après qu’il l’eut exhortée à concourir avec un médecin si habile pour achever ce qu’il avoit si bien commencé, en lui donnant toute sa confiance, il se retira sans attendre d’elle aucune parole.

Le prince de Perse qui avoit accompagné le sultan de Cachemire, sortit avec lui de la chambre de la princesse ; et en l’accompagnant, il lui demanda, si sans manquer au respect qui lui étoit dû, il pouvoit lui faire cette demande, par quelle aventure une princesse de Bengale se trouvoit seule dans le royaume de Cachemire, si fort éloignée de son pays, comme s’il l’eût ignoré, et que la princesse ne lui en eût rien dit ; mais il le fit pour le faire tomber sur le discours du cheval enchanté, et apprendre de sa bouche ce qu’il en avoit fait.

Le sultan de Cachemire qui ne pouvoit pénétrer par quel motif le prince de Perse lui faisoit cette demande, ne lui en fit pas un mystère : il lui dit à-peu-près la même chose