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CONTES ARABES.

Ali tira ensuite, et l’on vit tomber la flèche plus loin que celle du prince Houssain ; le prince Ahmed tira le dernier, mais on perdit la sienne de vue, et personne ne la vit tomber ; on courut, on chercha ; mais quelque diligence que l’on fît, et que le prince Ahmed fît lui-même, il ne fut pas possible de trouver la flèche, ni près, ni loin. Quoiqu’il fût croyable que c’étoit lui qui avoit tiré le plus loin, et ainsi qu’il avoit mérité que la princesse Nourounnihar lui fût accordée, comme néanmoins il étoit nécessaire que la flèche se trouvât pour rendre la chose évidente et certaine, quelque remontrance qu’il fît au sultan, le sultan ne laissa pas de juger en faveur du prince Ali. Ainsi il donna les ordres pour les préparatifs de la solennité des noces ; et peu de jours après elles se célébrèrent avec une grande magnificence.

Le prince Houssain n’honora pas la fête de sa présence. Comme sa passion pour la princesse Nourounnihar étoit très-sincère et très-vive, il ne