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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VII.djvu/266

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LES MILLE ET UNE NUITS,

que le sultan son père se contenteroit d’avoir à sa disposition un pavillon aussi singulier et aussi utile que celui qu’il venoit de lui apporter, et qu’il ne lui imposeroit pas une nouvelle charge, capable de le mettre mal avec la fée Pari-Banou, demeura comme interdit à cette autre demande qu’il venoit de lui faire, nonobstant l’assurance qu’elle lui avoit donnée de lui accorder tout ce qui dépendroit de son pouvoir. Après un silence de quelques momens :

« Sire, dit-il, je supplie votre Majesté de tenir pour certain qu’il n’y a rien que je ne sois prêt à faire ou à entreprendre pour contribuer à procurer tout ce qui sera capable de prolonger ses jours ; mais je souhaiterois que ce fût sans l’intervention de mon épouse : c’est pour cela que je n’ose promettre à votre Majesté d’apporter de cette eau. Tout ce que je puis faire, c’est de l’assurer que j’en ferai la demande, mais en me faisant la même violence que je me suis faîte au sujet du pavillon. »