Aller au contenu

Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VII.djvu/268

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
260
LES MILLE ET UNE NUITS,

nous trouve pas en défaut ni vous ni moi. Il y a de la méchanceté dans ce qu’il demande ; et vous allez le comprendre dans le récit que vous allez entendre. La fontaine des Lions est au milieu de la cour d’un grand château, dont l’entrée est gardée par quatre lions des plus puissans, dont deux dorment alternativement pendant que les deux autres veillent ; mais que cela ne vous épouvante pas, je vous donnerai le moyen de passer au milieu d’eux sans aucun danger. »

La fée Pari-Banou s’occupoit alors à coudre ; et comme elle avoit près d’elle plusieurs pelotons de fil, elle en prit un, et en le présentant au prince Ahmed :

« Premièrement, dit-elle, prenez ce peloton ; je vous dirai bientôt l’usage que vous en ferez. En second lieu, faites-vous préparer deux chevaux, un que vous monterez, et l’autre que vous menerez en main, chargé d’un mouton coupé en quatre quartiers, qu’il faut faire tuer dès