med d’un œil qui eût dû lui glacer l’ame dans le corps, demanda à Pari-Banou, en l’abordant, qui étoit cet homme ?
« Mon frère, répondit-elle, c’est mon époux, son nom est Ahmed, et il est fils du sultan des Indes. La raison pour laquelle je ne vous ai pas invité à mes noces, c’est que je n’ai pas voulu vous détourner de l’expédition où vous étiez engagé, d’où j’ai appris avec bien du plaisir que vous êtes revenu victorieux ; c’est à sa considération que j’ai pris la liberté de vous appeler. »
À ces paroles, Schaïbar, en regardant le prince Ahmed d’un œil gracieux, qui ne diminuoit en rien néanmoins de sa fierté ni de son air farouche :
« Ma sœur, dit-il, y a-t-il quelque chose en quoi je puisse lui rendre service ? Il n’a qu’à parler. Il suffit qu’il soit votre époux pour m’obliger à lui faire plaisir en tout ce qu’il peut souhaiter. »
« Le sultan son père, reprit Pari--