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CONTES ARABES.

« Ma sœur, dit-il, où sont la joie, et la gaieté qui ont été inséparables d’avec vous jusqu’à présent ? Êtes-vous incommodée ? Vous est-il arrivé quelque malheur ? Vous a-t-on donné quelque sujet de chagrin ? Apprenez-le-nous, afin que nous y prenions la part que nous devons, et que nous y apportions le remède, ou que nous vous vengions, si quelqu’un a eu la témérité d’offenser une personne comme vous, à laquelle tout respect est dû ? »

La princesse Parizade demeura quelque temps sans rien répondre et dans la même situation ; elle leva les yeux enfin, en regardant les princes ses frères, et les baissa presqu’aussitôt, après leur avoir dit que ce n’étoit rien.

« Ma sœur, reprit le prince Bahman, vous nous dissimulez la vérité : il faut bien que ce soit quelque chose, et même quelque chose de grave ? Il n’est pas possible que pendant le peu de temps que nous avons été éloignés de vous, un change-