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LES MILLE ET UNE NUITS,

m’empêcher de vous témoigner qu’en mon particulier je suis persuadée qu’elles y sont nécessaires, et que je ne serai pas contente que je ne les y voie placées. Ainsi, que vous y preniez intérêt, que vous n’y en preniez pas, je vous prie de m’aider de vos conseils, et de voir qui je pourrois envoyer à cette conquête ? »

« Ma sœur, reprit le prince Bahman, rien ne peut vous intéresser qui ne nous intéresse également. Il suffit de votre empressement pour la conquête des choses que vous nous dites, pour nous obliger d’y prendre le même intérêt ; mais indépendamment de ce qui vous regarde, nous nous y sentons portés de notre propre mouvement, et pour notre satisfaction particulière ; car je suis bien persuadé que mon frère n’est pas d’un autre sentiment que moi ; et nous devons tout entreprendre pour faire cette conquête, comme vous l’appelez : l’importance et la singularité dont il s’agit méritent bien ce nom. Je me charge de la faire. Dites-moi seule-