vous est arrivé à mon occasion. Mais ne demeurons pas davantage dans un lieu où il n’y a plus rien qui doive nous arrêter plus long-temps, remontons à cheval, et retournons chacun au pays d’où nous sommes venus. »
La princesse Parizade donna l’exemple la première, en allant reprendre son cheval, qu’elle trouva où elle l’avoit laissé. Avant qu’elle montât à cheval, le prince Bahman, qui vouloit la soulager, la pria de lui donner la cage à porter.
« Mon frère, reprit la princesse, l’oiseau est mon esclave, je veux le porter moi-même ; mais si vous voulez vous charger de la branche de l’arbre qui chante, la voilà. Tenez la cage néanmoins pour me la rendre quand je serai à cheval. »
Quand elle fut remontée à cheval, et que le prince Bahman lui eut rendu la cage et l’oiseau :
« Et vous, mon frère Perviz, dit-elle en se tournant du côté où il étoit, voilà aussi le flacon d’eau