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CONTES ARABES.

et tu verras de quelle manière nous te traiterons ensuite. »

La vieille, un peu effrayée, leur demanda si quelqu’un d’eux savoit lire ? « Oui, dit le lieutenant de police en s’avancant. » « Voici un cachet, lui dit la vieille : voyez ce qui est écrit dessus, et quel est le nom de celui à qui il appartient. » « Que le diable emporte le cachet et celui à qui il appartient, dit Schamama ! » Puis s’adressant au lieutenant de police : « Aussitôt que la vieille paroîtra, lui dit-il, frappez-la, jetez-la par terre, et faites-nous entrer dans la maison : nous la pillerons, nous prendrons le voleur, et ensuite vous verrez de qui est le cachet ; et s’il appartient à quelqu’un à qui nous devons du respect, nous dirons que nous ne l’avons vu que lorsque le mal étoit fait : personne ne pourra soutenir le contraire. »

En disant cela, Schamama s’approcha de la porte, et dit à la vieille : « Donne-moi cet anneau, et voyons s’il pourra te sauver. » La vieille entr’ouvrit la porte seulement pour pas-