Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VIII.djvu/22

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
xviij
PRÉFACE

roit le faire soupçonner, a emprunté du poète italien le fonds de cette plaisanterie, il faut convenir qu’il l’a poussée beaucoup plus loin. La fiction de ce génie, de cet être supérieur à l’espèce humaine, et soumis aux disgrâces de l’humanité, est une fiction originale, une extravagance assez plaisante.

Il semble d’abord que les contes des Mille et une Nuits devroient avoir un rapport plus marqué avec celui qui leur sert de canevas. « Quant à la manière dont ces contes sont amenés, dit M. de La Harpe, après avoir fait l’éloge de l’ouvrage, on ne sauroit en faire cas… Les contes persans, que l’on appelle Mille et un Jours, ont un fonde-