Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VIII.djvu/231

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
181
CONTES ARABES.

cien visir, il chercha les moyens de l’accuser et de le faire périr.

Dans ce dessein, il écrivit, au nom d’Hicar, une lettre adressée au roi de Perse, dans laquelle il l’invitoit à se rendre, au reçu de sa lettre, dans la plaine de Nesrin, lui promettant de lui livrer le royaume d’Assyrie sans combat et sans résistance. Il fabriqua une lettre pareille pour Pharaon, roi d’Égypte. Il eut soin de contrefaire dans ces lettres l’écriture d’Hicar, les scella de son sceau et les jeta dans le palais.

Nadan écrivit ensuite à son oncle, au nom du roi Sencharib, une lettre dans laquelle ce prince, après avoir rappelé les anciens services d’Hicar, lui marquoit qu’il en attendoit de lui un nouveau, qui devoit mettre le comble à tous les autres : c’étoit d’assembler une armée, composée des troupes qu’il lui indiquoit, d’avoir soin qu’elle fût bien équipée et pourvue de toutes les choses nécessaires, et de la conduire tel jour dans la plaine de Nesrin. Sencharib, accompagné