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CONTES ARABES.

d’esclaves. Le roi le fit asseoir à ses côtés, et lui donna à lire la lettre de Pharaon. Il lui apprit ensuite que les Égyptiens insultoient déjà les provinces d’Assyrie, et qu’un grand nombre d’habitans étoient passés en Égypte pour ne pas payer leur part du tribut que le vaincu devoit envoyer au vainqueur.

Hicar, en lisant la lettre, avoit imaginé la manière d’y répondre. « N’ayez aucune inquiétude, dit-il à Sencharib. J’irai en Égypte, je remplirai les conditions du défi, et je répondrai aux questions de Pharaon. Je vous rapporterai ensuite le prix du vainqueur, et je ferai revenir tous ceux que la crainte de nouveaux impôts a fait passer en Égypte. Ainsi, vous triompherez, et votre ennemi n’aura en partage que la honte et la confusion. Accordez-moi seulement quarante jours, afin de préparer tout ce qui est nécessaire pour satisfaire à la demande de Pharaon. »

Le discours d’Hicar remplit de