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CONTES ARABES.

alongées semblables à des câbles, et dît au roi de faire prendre les câbles par ses esclaves. Pharaon trouva la ruse ingénieuse, et lui dit :

« Ta sagesse, Hicar, surpasse tout ce que la renommée en publie ; tu fais la force et la gloire de l’Assyrie. Heureux les souverains qui ont de tels ministres ! Tu as rempli les conditions du défi que j’avois proposé au roi d’Assyrie. Je vais te faire remettre le revenu de l’Égypte pendant trois ans. J’y joindrai les frais de ton voyage, des présens pour ton maître, et les neuf cents talens qu’il m’a demandés pour la solde d’une armée. Témoigne-lui mon admiration pour sa puissance, et le désir que j’ai de vivre en bonne intelligence avec lui. Tu pourras partir dès demain. Que l’Ange du salut t’accompagne, et te fasse arriver sans accident à Ninive ! »

Pharaon fit ensuite revêtir Hicar d’une robe magnifique, et en fit distribuer d’autres d’un prix moins considérable à toutes les personnes de sa suite. Hicar se prosterna de-