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LES MILLE ET UNE NUITS,

posent leurs paquets, en disant à la vieille, qui soutenoit toujours qu’ils se trompoient : « Ayez soin toujours de parer votre maison, mettez ces habits, et faites habiller tous ceux que vous voudrez, car votre gendre a de tout en abondance, et il viendra vous voir cette nuit à l’heure où tout le monde est endormi. » « Les voleurs, dit en elle-même la vieille, sortent toujours la nuit. »

Cependant la vieille va trouver ses voisines et les prie de venir avec elle pour lui aider à arranger la maison, et à placer les meubles et les effets qu’elle vient de recevoir. Celles-ci la suivent, autant par curiosité que par envie de lui rendre service. Arrivées devant la maison, elles sont étonnées de la voir blanchie, réparée ; et bientôt leurs yeux sont éblouis de la quantité de meubles, d’effets précieux, d’habits, de bijoux qui brillent de tous côtés.

« D’où vous viennent toutes ces choses, lui dirent-elles, et comment cette maison est-elle tout-à-coup si