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les nuits persanes
L’ENNEMI
à charles gueullette
C’est inutilement qu’il entre
Du vin dans mon entonnoir ;
Tout est absorbé dans mon ventre,
Par mon rival, le ver noir.
On me trouve toujours à boire ;
De ma soif on est surpris.
Hélas ! c’est une œuvre illusoire ;
Pa le ver noir tout est pris.
Le long de mes boyaux, il glisse,
Tantôt flux, tantôt reflux ;
Il glace, il colle, il est mou, lisse,
Inextricable et confus.
Nulle part, on n’y voit de tête,
Ni de ventouses, ni rien ;
Et pourtant la maudite bête
A bu je ne sais combien