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Page:Les Poètes lauréats de l’Académie française, tome 1, 1864.djvu/374

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Puisse adoucir ses mœurs, repeupler son rivage
Et du bandeau des arts ceindre son front sauvage.
Alors, de leurs destins connaissant mieux le prix,
Le planteur pour les serfs sur sa glèbe nourris
Saura par le bonheur féconder l’hyménée ;
Alors, ô Liberté, sous ta loi fortunée,
Joyeux, viendront s’unir d’innombrables mortels ;
Le maître conduira l’esclave à tes autels ;
Et le dieu qui pour tous répand ses dons prospères
Bénira ses enfants dans des peuples de frères.