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LETTRE

De Laure, à madame de Merville.


Miracle, ma chere abbesse, miracle ! Mon vieil époux, semblable à un nouveau Titon, s’est rajeunit dans les bras de son Aurore : cette nuit fut plus abondante en plaisir que je ne l’espérois. La nature fit en ma faveur un dernier effort chez mon époux, et trois fois il se signala : il fut enchanté de mes agaceries, et elles produisirent un merveilleux effet. Il me quitta ce matin pour aller à dix lieue passer trois jours pour des affaires de famille.

Je ne restai pas long-temps veuve ; mon ancien amant, mon vieux chevalier, vint me tenir compagnie. Je