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fréquentes distractions firent connoître à mes religieuses que je tramois quelque chose de nouveau ; en effet, en sortant du chœur, je les assemblai, hormis Laure, et leur fis confidence de mon projet. Nous nous mîmes toutes à l’ouvrage.

Grand-Pine fut appellé, et je lui dis, d’un ton noble : contente de toi, vénérable fouteur, ta docile amante veut te prouver sa reconnoissance. Viens ce soir, viens jouir du plus beau des triomphes ; viens, je veux te conduire dans les bras de Laure ; sa virginité t’est réservée, et je veux t’offrir un combat digne d’un athlete tel que toi.

A ces mots, je vis ses yeux s’enflammer, ses joues se charger d’un vif incarnat. Il ne pouvoit que bégayer, tant son transport étoit extrême… Quoi ! je tiendrois dans mes