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pine. Mais on ne peut avoir tout à souhait : Laure s’apperçut qu’elle étoit grosse ; comment parer cet inconvénient ? Je lui promis de l’aider, je lui dis de ne point craindre, qu’il étoit facile de faire naître à ses parens une maladie. Mais ce qu’elle me cacha fut la passion qu’elle avoit pour un jeune homme qui l’avoit vue au parloir avec son pere et sa mere. Elle reçut à mon insçu plusieurs lettres, et ils arrêterent entre eux de fuir ensemble. Elle indiqua à Floridor (qui est le nom de ce libertin, qui l’abandonna peu de temps après.) cette issue que j’avois fait ouvrir dans le jardin. Il ne manqua point le rendez-vous, ils partirent. Lorsque je fis la visite, je ne trouvai plus Laure, je me doutai du tour. Mais je fus fort en peine comment j’apprendrois cette nouvelle à ses parens. J’étois