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resses dans la chaise, que je feignois de repousser. Enfin, après m’avoir promis vingt fois le mariage, je m’humanisai. Nous étions alors près d’une prairie délicieuse. Un berceau que j’apperçus me détermina. Nous mîmes pied à terre. Il conduisit sa chaise près de ce berceau, attacha son cheval, et nous entrâmes sous une voûte odoriférente. Cet endroit, ombragé par plusieurs buissons d’aube-épine, et très-écarté de la grande route, facilitoit nos desirs.

» Il me pressa dans ses bras, je feignis de la résistance. Sa main se glissa sous mes jupes, je serrai les cuisses, et je fis l’étroite. Enfin, après un combat de plusieurs minutes, je fis semblant de tomber ; il profita de cette circonstance, et me troussant il se mit en devoir de m’exploiter. Je me débattis, je criai, je lui fis croire,