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crainte à lui dévoiler mon état et la perfidie de mon amant. Il prit part à ma situation, et m’offrit de partager sa fortune avec moi. Il me dit : vous serez bien vengée ; car cette femme, avec laquelle il a fui, est une malheureuse, invétérée du mal le plus affreux ; il ne tardera pas à se repentir de sa faute. Mais craignez qu’il ne revienne, il pourroit vous séduire encore, et vous partageriez son funeste sort ; quittons cette maison.

» En effet, dès le même soir nous allâmes loger vers la Chaussée-d’Antin. Je n’ai qu’à me louer des procédés de cet homme. Il ne veut point me tromper. Il m’a dit : je ne puis que rester encore trois mois dans la capitale, je ne puis vous emmener avec moi, mais je veux, avant mon départ, vous pourvoir. Vous avez de