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LES PUTAINS CLOITRÉES.


naître quand je te quittai, doivent être arrondis ! comme cette petite motte, entourée d’un léger duvet, doit être ombragée maintenant ! comme…

sublimé.

Comme vous vous extasiez : votre petite Conculie est peut-être plus formée que vous ne le désirez… A Paris surtout… il n’y a plus d’enfants… petites comme grandes en savent autant l’une que l’autre… Tenez, ce fut elle qui vous causa cette petite aventure galante qui vous força de vous expatrier, et je crains bien que, de galanterie en galanterie, l’innocente, hélas ! en ait elle-même attrapé quelques unes. Partout le sexe est trompeur… vous en avez eu la preuve… A Madrid, une femme vous aime, un jour suffit pour vous le faire apercevoir ; vous l’enfilez… le mari, jaloux, nous attend au bas de l’escalier ; nous sommes forcés de sauter par la fenêtre, tenant encore en main la pauvre pomme du genre humain. A Rome, je reçois dans les couilles un coup de bistouri, donné heureusement avec maladresse. A Turin, déguisé en femme de chambre, votre maîtresse était pour femme : il faut s’esquiver. En Turquie, on veut m’empaler et vous mettre hors d’état d’enfiler la grande Sultane, en vous coupant les r..p....s.