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Page:Les Révélations de l’écriture d’après un contrôle scientifique.djvu/144

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les pièges que je leur ai tendus.

donc pas du tout d’accord, et il faudra étudier ces écritures sur des documents variés. En attendant marquez 1 bis avec 47. Il est fin, délicat, souple et compréhensif à un haut degré.

C’est parfait. Ces quatre réponses nous font bien augurer de la graphologie. Pour qu’un expert que l’on vient de contredire maintienne son opinion première avec une telle fermeté, il faut bien que son diagnostic ne soit pas une affaire d’impression capricieuse ; il faut que l’examen des écritures lui ait donné le sentiment de la certitude.

M. Paulhan, que j’ai soumis à la même épreuve, s’en est tiré à peu près d’une manière aussi heureuse.

M. Paulhan est, comme graphologue, un esprit très fin, très subtil, mais il commet beaucoup plus d’erreurs que d’autres confrères plus lourds. Il est donc curieux de voir que la finesse d’esprit n’est pas nécessairement proportionnée avec les qualités d’exactitude. Remarquons cependant que M. Paulhan n’est qu’un amateur, en graphologie, ce qui explique ses erreurs.

En ce qui concerne la suggestion, M. Paulhan a une tendance à résister toujours ; pour les deux cas où il avait absolument raison, il résiste même énergiquement. Je citerai par exemple ce qu’il dit des deux écritures de Paul Bert et du fonctionnaire d’administration.

Averti par moi qu’il a commis une erreur sur ces écritures (ce qui était inexact), il répond :

Au point de vue qualificatif, mes premiers résultats me semblent justes. Pour les cotes, j’avais exprimé la crainte de coter un peu bas pour le 1 (l’employé). Peut-être pourrait-on, au lieu de 36 lui donner 39. C’est douteux, et je ne pourrais pas dépasser ce chiffre.

D’autre part, je ne vois rien à changer à ce que j’ai dit du 1 bis (Paul Bert). Je trouve toujours un certain nombre de caractères par lesquels le 1 bis me paraît l’emporter sur le 1. Il a une allure générale plus libre et plus aisée. Les simplifications y sont plus heureuses, bien qu’il y en ait quelques-unes de jolies dans le 1. (Je passe sur une longue discussion graphologique et je transcris la conclusion :)

Et malgré tout, dans le cas présent, je donnerai encore le premier rang à l’écriture 1 bis (Paul Bert). Elle montre peut-être plus de supériorité acquise que de supériorité naturelle et foncière (en tant qu’on peut distinguer ces deux choses qui ne sont pas absolument séparables) mais elle me paraît montrer à la fois l’une et l’autre.

Bref, M. Paulhan a eu raison de ne pas changer d’avis.