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Page:Les Révélations de l’écriture d’après un contrôle scientifique.djvu/251

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le caractère dans l’écriture.

Le portrait est bon, très bon même ; mais il n’est pas flatté. Catul est infiniment supérieur. Je ne nie pas qu’à la rigueur, il puisse être sujet à de la dépression, — les luttes politiques en donnent l’occasion souvent, mais je ne le crois pas spécialement irritable, ni nerveux. Il a un bon estomac, l’esprit clair, une volonté robuste, une grande endurance contre la fatigue, et malgré le scepticisme naturel à quelqu’un qui a souvent vu les hommes de près, je lui trouve des tendances optimistes et quelque chose de tout à fait tonique dans le tempérament. C’est une force unie à de la bonté ; je ne sais pas une alliance de qualités plus attachante et plus belle.

Encore un portrait, celui de M. X., docteur ès sciences.


portrait de m. x. par m. crépieux-jamin

Ce caractère est des plus distingués. Il est éminemment sociable et prudent en même temps, avec une sereine élévation. L’intelligence est très vive, hautement cultivée, il semble que toutes les facultés lui soient départies.

Ici, la bonté est une qualité dominante ; elle résulte de l’harmonie de tout le caractère et principalement d’une douceur et bienveillance naturelle et d’un grand bon sens. Nul doute que c’est par la bonté qu’on prend le chemin de son cœur.

Le caractère n’est pas sans passion, mais il en porte la trace affaiblie par l’usage de la méthode, par l’expérience de la sagesse.

La droiture est remarquable, avec une réserve douce qui ne lui retire rien, mais assure ses résultats.

La volonté est faite d’activité surtout, c’est-à-dire de la manifestation la plus riche d’énergie et de constance, mais ni l’énergie, ni la constance ne sont particulièrement en relief, elles sont fondues dans une activité très harmonieuse.

Ce charmant portrait est tout à fait réussi, et je suis heureux de le publier, en ajoutant à l’adresse de M. X., que je contresigne des deux mains les appréciations de l’expert. Une modestie excessive est peut-être le principal défaut de M. X., qui reste volontiers dans l’ombre, tandis quêtant d’autres qui ne le valent ni comme finesse d’intelligence, ni comme droiture de sentiments, cabotinent dans la pleine lumière.

L’expérience de contrôle que j’avais imaginée ici, en envoyant à M. Crépieux-Jamin l’écriture de ces trois personnes que je considère comme des types de grands honnêtes gens, me parut d’abord tout à fait décisive. Il me semble que l’expert s’était bien aperçu que je l’avais introduit en meilleure compagnie. Seulement, à la réflexion, un scrupule me vint. Les