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Page:Les Révélations de l’écriture d’après un contrôle scientifique.djvu/262

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conclusion générale.

de ces signes, par exemple mes mesures du volume du crâne dans ses rapports avec le degré intellectuel[1]; j’ai dans mon tiroir d’autres études, sur la signification de la physionomie, et sur la valeur de la chiromancie. J’entrevois bien d’autres recherches à faire, sur la valeur révélatrice du geste, de l’intonation, du timbre, du vocabulaire, de la syntaxe. Un peu, bien peu est terminé. Beaucoup reste sur les chantiers. La graphologie s’intercale dans cette série. Et déjà de toutes les ébauches qui ont été tentées, on voit, on constate qu’il va sortir une conclusion assez précise : cette conclusion, c’est que dans la graphologie, comme dans la céphalométrie, probablement aussi dans la chiromancie — il y a quelque chose de vrai.

Mais en quoi consiste « cette âme de vérité » ? Quelle en est la dose ? Quelle en est l’importance ? Quelle en est la nature ? C’est sur tous ces points que je voudrais apporter un peu de précision. Bien entendu je me bornerai à la graphologie, qui ici est seule en cause.

D’abord on a dû être frappé de la difficulté des interprétations. Contrôler la graphologie, ce n’est pas du tout une affaire simple. On est entouré d’erreurs de toutes sortes, et il y en a tant, de si subtiles, de si inattendues, qu’on n’est jamais certain de les éliminer toutes. La plus dangereuse est la suggestion, ce choléra de la psychologie. La suggestion est partout, elle nous assaille du dehors, et elle se cache en nous, où elle corrompt notre jugement à sa source ; elle devient extrêmement puissante quand, comme ici, elle mord sur des phénomènes moraux qui ne se mesurent pas, et dont la valeur n’apparaît qu’à travers une impression extrêmement complexe. Rappelons-nous par exemple ce qu’il faut faire pour contrôler scientifiquement un portrait graphologique. Il suffit de bien peu de prévention pour qu’on déclare que le portrait ressemble au modèle ou au contraire ne lui ressemble pas. En réalité, quelques-uns ressemblent, d’autres diffèrent. Et pour arriver à doser la part exacte de vérité, que de précautions à prendre, quelle procédure lente et minutieuse !

Après la suggestion, ce qu’il faut craindre surtout, ce sont

  1. Il faut distinguer ici, comme M. Crépieux-Jamin me le fait remarquer, entre l’étude des formes de la main, et l’étude des lignes de la main ; celle-ci paraît bien plus problématique que celle-là.