Les processionnaires changent plusieurs fois de peau dans leur nid, qui finit par se remplir d’une fine poussière de poils brisés. Si l’on touche à ce nid, les poils s’attachent aux mains et causent une inflammation qui peut persister plusieurs jours. Il suffit même de se reposer au pied d’un chêne où les processionnaires sont établies pour recevoir dans le cou, sur les mains, sur le visage, la poussière irritante secouée par le vent et éprouver d’insupportables démangeaisons. Si l’on respirait la redoutable poussière, le mal serait encore plus grave. Vous aurez donc soin, mes petits amis, de ne jamais saisir avec les doigts la processionnaire du chêne ; vous ne toucherez pas à ses nids, vous éviterez même leur voisinage si vous êtes sous le vent. Il convient enfin de tenir les animaux domestiques éloignés des lieux infestés par ces chenilles. On connaît des exemples de bestiaux devenus furieux pour avoir brouté quelques feuilles de chênes hantés par les processionnaires.
Pour se débarrasser de ces chenilles, malfaisantes à la fois par leurs poils irritants et par les dégâts qu’elles commettent, le mieux est de brûler leurs nids. Cette opération se fait en juillet. On choisit une journée pluvieuse, afin que les chenilles soient rentrées dans leur gîte et que la poussière des poils soit retenue par l’humidité. Pour plus de précaution, on se frotte les mains et le visage avec quelques gouttes d’huile. Alors, au moyen d’une longue perche armée d’un croc, on détache les nids, que l’on rassemble sur quelques branches sèches pour y mettre le feu. On traite de la même façon les nids des