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LES SÉRAILS DE LONDRES

veux, qui ne manquoient jamais de donner les preuves les plus convaincantes de leur connoissance et habileté. Quant à celles qui étoient dans l’indigence, et qui se trouvoient forcées de faire un métier de leurs charmes, elle avoit toujours pour elle un magasin constant des meilleurs marchands des alentours de Saint-James et autres endroits. Charlotte Hayes avoit été long-tems sa directrice ; elle avoit fait chez elle un apprentissage régulier ; et, aidée de ses conseils, elle parvint à acquérir les connoissances qui sont nécessaires dans cet état critique et important ; en un mot, Mme B...nks ayant amassé une somme d’argent dans sa louable vocation, pensa qu’il étoit temps pour elle de fonder, à son tour, une abbaye ; en conséquence, elle prit une maison fort agréable dans Curson-Street. Clara H...d fit son premier noviciat public dans ce séminaire, quoiqu’elle alla dans la suite dans celui de Charlotte. Miss M...d...s fut la seconde qui fut enregistrée sur la liste de ses nonnes ; elle se rendit célèbre par ses charmes transcendants qui étoient si puissants, qu’ils captivèrent le savant Dr B...kns. Miss Sally H...ds.n étoit la troisième en date ; elle fut si prudente et si économe, qu’elle amassât deux cents livres sterlings, et devint bientôt une abbesse. La turbulente Mme C...x étoit aussi inscrite sur la liste de Mme B...ks. Ses liaisons avec un jeune Écossais,