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CHAPITRE PREMIER

Naissance et progrès de la galanterie. Description de différents séminaires de divertissements amoureux dans le dernier règne.

Ce siècle d’avancement et de perfection dans les arts, les sciences, le goût, l’élégance, la politesse, le luxe, la débauche, et même le vice, devait être particulièrement distingué par les modes et les cérémonies usitées dans le culte rendu à la déesse de Cypris.

Nos pères connaissaient si peu ce que l’on appelle aujourd’hui le ton, qu’ils regardaient infâme tout homme qui entretenait une maîtresse ; les saillies mêmes de la jeunesse étaient inexcusables ; il fallait avant le vœu matrimonial, observer très religieusement, des deux côtés, le plus parfait célibat. L’adultère était alors jugé un des plus grands crimes que l’on pût commettre ; et lorsqu’une femme s’en rendait coupable, fût-elle de la plus haute noblesse, on la bannissait de la société ; ses parents et ses amis ne la regardaient pas… Aujourd’hui la véritable politesse, établie sur les