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LES SÉRAILS DE LONDRES

ception de l’ambassadeur Espagnol ; nous allons prendre congé de ces Messieurs, pour parler d’un nouveau visiteur, le lord Champêtre.

Nous pensons que c’est ici l’occasion de tracer le caractère du lord Champêtre, et d’assigner la raison pour laquelle il est ainsi appelé. Il y a quelque temps qu’il épousa une dame d’une beauté rare, dont il étoit amoureux fou. Cette dame l’engagea de donner un nouveau genre de divertissement le jour de la célébration de leurs noces ; il consista en un festin champêtre ou l’art, combiné avec la nature, le rendit un des amusements les plus agréables que l’on ait jamais vu dans ce pays ; la première noblesse et presque toutes les personnes de rang furent invitées à prendre part à cette fête, qui surpassa l’attente des assistants. Feu Monsieur Garrick fut si frappé de la scène enchanteresse, qu’il en emprunta l’idée pour le théâtre.

Lady Champêtre, pendant quelque temps, imita toutes les vertus de son aimable mère ; mais nous sommes fâchés d’ajouter que depuis elle s’est très matériellement écartée d’un exemple aussi respectable. Il paroit que le noble Cr...keter fut, pendant quelque temps, soupçonné d’une liaison très-intime avec cette dame. Son frère revint, sans être attendu de ses voyages, pour s’informer si les bruits que l’on répandoit sur sa sœur, et qui