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LES SÉRAILS DE LONDRES

Armst...d qui venoit souvent chez Madame Br...dsh...w ; il la pressa de si près, qu’elle céda bientôt, d’après une carte blanche qui lui fut offerte par manière de capitulation. Il lui accorda tous les honneurs de la guerre amoureuse, et elle céda tambour battant mèche allumée.

Nous prions le lecteur de ne pas mal interpréter cette dernière expression, et de croire qu’il n’y avoit point la moindre raison de soupçonner un tison de l’un ou de l’autre côté.

Plusieurs personnes pensent que le lord continue toujours d’avoir un tendre penchant pour Fanny, quoiqu’elle ait presque cinquante ans, et qu’il partage ses affections entre elle et Madame Armst...d. Que ce soit assuré ou non, il n’en est pas moins vrai que les dames vivent dans le plus parfait accord, et qu’il ne paroît pas y avoir entre elles la moindre apparence de jalousie.

Comme nous avons donné un détail particulier de la conduite de Fanny, jusques et compris sa situation présente, nous allons avoir la même attention pour Madame Armst...d.

Nous sommes informés que Madame Armst...d n’est point d’une famille illustre, et qu’elle est la fille d’un cordonnier ; qu’étant abandonnée de ses parents, et que n’ayant aucun moyen de vivre, elle jugea prudent de mettre ses charmes à prix ; et que l’excellente négociatrice Madame Goadby,