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Page:Les Sérails de Londres, 1911.djvu/285

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LES SÉRAILS DE LONDRES

les plus aimables et les plus engageantes qu’ils aient rencontrées jusqu’alors. À la découverte des époux respectifs, qui fut faite le lendemain, chacun pensa que cette rencontre inattendue seroit les moyens d’amener une réconciliation entre les parties. En effet, le bruit se répandit par toute la ville qu’il n’y avoit plus de mésintelligence entre le lord G...r et sa femme, et qu’ils habitoient actuellement ensemble. Quant au lord L...r et à son épouse, cette attente n’eut pas lieu, parce que cette dame lui avoit (innocemment, nous le supposons) dans ce défi amoureux, une fois de plus donné une certaine maladie napolitaine ; une faveur qu’elle avoit reçue, peu de jours auparavant, d’un ministre étranger beaucoup estimé parmi les dames, en raison de ses rares qualités et capacités amoureuses.

En général, cette fête sans pareille procura une satisfaction si parfaite à toute l’assemblée, qu’à la demande générale de tous les assistants, elle devoit être répétée au bout de quinze jours, d’autant qu’on s’attendoit que cette assemblée seroit plus nombreuse que la première. Chaque dame, de moyenne vertu fut complimentée de trois guinées, outre les frais de leur voiture. Quelques-unes d’elles refusèrent la gratification pécuniaire, et, par ce moyen, se distinguèrent des grisettes qui furent forcées de céder à la nécessité. Lady G...r,