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LES SÉRAILS DE LONDRES

mais la perte de cet homme célèbre, que tous les admirateurs de Melpomène et de Thalie doivent, à juste titre, regretter, en fut très-sensible pour Miss Armst..ng qui en lui perdoit son protecteur, son tuteur et son ami. En employant ce dernier mot nous ne prétendons point l’appliquer dans le sens amoureux, mais lui donner sa vraie signification littérale. La nécessité force maintenant Miss Armst..ng de rendre des visites à Madame W..st..n ; sa compagnie est recherchée avec empressement, non pas tant en raison des plaisirs sensuels qu’elle peut procurer, mais plutôt en considération de l’agrément et de l’enjouement aimable que l’on retire de sa conversation. Elle reçoit souvent de fort beaux présents sans avoir accordé la plus petite faveur, hormis celle d’enchanter ses convives par la justesse et la vivacité de son esprit : que l’on ne s’imagine pas qu’elle manque d’attraits personnels ; elle en est très éloignée, et si le lecteur forme le moindre doute sur cette assertion, nous le prions de se transporter chez le marchand d’estampes dans May’s-Building, où il trouvera le portrait très-ressemblant de Miss Armstr..ng.