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LES SÉRAILS DE LONDRES

d’être ainsi répudiée, et cela ne l’empêche point de trouver un autre mari.

Nous trouvons aussi que les filles, à dessein de ne pas être trompées par un mari, ont une coutume pareille en quelque sorte à celle de la Nouvelle Angleterre ; car quoiqu’elles ne couchent pas avec les époux qu’on leur destine, elles insistent pour voir leur associé proposé in puris naturalibus, sans qu’une pareille exhibition les fasse rougir. Si elles approuvent le candidat pour le mariage, elles consentent aussi-tôt à lui donner la main ; mais s’il ne répond pas à leur attente, et si sa virilité leur semble douteuse, elles ont la liberté de le rejeter sans assigner la cause de leur refus. Si on introduisoit une pareille coutume en Angleterre, elle seroit d’un grand avantages aux dames, et elles pourroit être un moyen de prévenir les divorces ; d’autant que les femmes de rang et de ton pourroient faire cette inspection avec impunité, et sans que l’on puisse douter de leur modestie. Que de V...ne et P...y n’auroient pas alors de justes raisons de se plaindre des défauts de leurs maris et de leurs infidélités conjugales.