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LES SÉRAILS DE LONDRES

satisfaction, et après s’être préparé par des arts purement imaginaires, il fut porté à croire qu’il étoit aussi vigoureux que jamais, et qu’il avoit alors possédé une véritable vestale. Dès qu’il s’en alla, il lui fit un fort beau présent, et il lui promit de renouveler sa visite dans peu de jours.

Le comte, dans l’intérim, se trouvant en compagnie avec M. M..p..n et le ministre R..., se vanta de son heureuse aventure, et il leur dit qu’il étoit très-satisfait d’avoir éprouvé que ses forces athlétiques n’étoient pas diminuées, et qu’il avoit eu la nuit d’auparavant un entretien particulier avec une jeune vierge. Monsieur M..p.n lui répondit qu’il n’étoit point du tout surpris des capacités du comte ; mais d’après la description de la jeune dame en question qui ressembloit si exactement à celle dont il avoit joui peu de nuits auparavant dans King’s-Place, sous le nom de Rey..lds, il offrit au comte de gager vingt guinées qu’il alloit lui écrire de se trouver, sous ce dernier nom, à Bedford Arms, et que d’après son invitation, elle s’y rendroit aussi-tôt.

Le pari fut tenu, et Miss Rey..lds envoyé cherché pour venir à Bedford Arms. Le comte fut mis dans une chambre adjacente, et par un trou, fait à dessein, il pouvoit voir la dame. En moins d’une heure, Miss Rey..lds arriva avec le commissionnaire. Le comte étoit placé comme on en étoit convenu ; la jeune personne étant introduite, il fut