Page:Les Sérails de Londres, 1911.djvu/363

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CHAPITRE XLII

Sur la laideur, les avantages qui en résultent dans le sexe
femelle. Échelle de la laideur.

Par manière de contraste au dernier Chapitre, et en imitation de l’ingénieux feu M. Hay, après avoir mal parlé de nos beautés dans le Chapitre précédent, nous avons lieu d’être effrayés des personnes des autres classes. Cependant pour mettre nos beaux lecteurs un peu en bonne humeur, et les réconcilier avec les portraits désagréables dont nous leur avons donné plus haut la description, nous allons leur faire envisager les avantages que l’on peut retirer de la laideur, et même de la difformité dans son degré superlatif. Examinons bien le monde, et nous voyons combien il y a peu de femmes qui, en quelque sorte, sont parvenues au bonheur par le chemin de la beauté ; et combien plus encore il y en a qui ont été ruinées, ayant une belle figure. Dans le rang le plus élevé de la vie, une belle femme ne paroit pas plutôt sur l’horizon de la gaieté, qu’elle est aussi-tôt entourée, même incommodée d’un grand nombre de petits