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LES SÉRAILS DE LONDRES

dans ces sortes de livres. On leur défend entre elles la masturbation ; les gouvernantes les surveillent strictement à cet égard, et les empêchent de se livrer à cette mauvaise habitude que l’on contracte malheureusement dans les écoles : elles ne sortent jamais ; elles sont cependant libres de ne point demeurer dans cette maison, si elles ne peuvent pas s’accoutumer à ce célibat, mais elles sont si bien fêtées et si bien choyées, qu’elles ne songent point à la privation de leur liberté.

Cet établissement qui, dans le principe, a beaucoup coûté à Miss Fa..kl..d, lui est maintenant d’un grand rapport ; elle s’assure, par cet arrangement, des jeunes personnes vierges qui, lorsqu’elles ont atteint l’âge prescrit pour être initiées dans le temple de Flore, lui produisent un bénéfice considérable. Cependant ces petites nonnes ont quelques visiteurs attitrés qui, à la vérité, sont hors d’état de préjudicier à leur vestalité. On ne peut être introduit dans ce noviciat que par Miss..kl..d ; il faut avoir, pour y être admis, plus de soixante ans, ou faire preuve d’impuissance. Le lord Cornw..is, le lord Buck..am, l’alderman B..net et Monsieur Simp..n, sont les paroissiens les plus fervents de ce temple. Leur occupation consiste à jouer au maître d’école et à la maîtresse de pension avec ces jeunes personnes : pendant le cours des leçons, les gouvernantes ont