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LES SÉRAILS DE LONDRES

pousse même le désintéressement jusqu’à faire don, à celles qui ont été élevées dans le temple de l’Aurore, de tous les ajustements dont elles sont parées dans le sérail ; mais toutes celles qui abandonnent la maison, ne peuvent plus y rentrer sous aucun prétexte quelconque. Elles sont si bien traitées par Miss Fa..kl..d, qu’elles ne songent point à s’en aller ; d’ailleurs les bénéfices, dans cette maisons sont si considérables, qu’elles sont assurées de s’amasser, en plusieurs années, une petite fortune.

Miss Fa..kl..d est si généralement connue par ses égards, son attachement, son affabilité et son désintéressement envers ses nonnes qu’elle reçoit perpétuellement la visite de jeunes personnes de la plus grande beauté qui se présentent chez elle dans le dessein de se faire religieuse de son ordre ; mais s’étant faite une loi inviolable d’avoir toujours le même nombre de personnes, et de ne jamais en renvoyer aucune, à moins qu’elle ne s’y trouve contrainte par de grands motifs, ou que ces nonnes ne s’en aillent d’elles-mêmes, elle n’accepte point leurs offres ; mais elle les enregistre dans le cas de place vacante.

Des douze nonnes destinées au service du temple de Flore, six ont été élevées dans celui de l’Aurore. Ces jeunes personnes étant dans ce séminaire depuis l’âge de onze ans, nous n’en donnerons