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Page:Les Sérails de Londres, 1911.djvu/402

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LES SÉRAILS DE LONDRES

de fortune, elle chercha à se placer ; elle s’adressa pour cette effet à la marchande de modes de sa mère qui étoit aussi celle de Miss Fa..kl..d. Cette femme lui vanta tant les agréments de la maison de cette dame, que, portée par tempérament aux plaisirs, elle se décida à entrer dans ce séminaire, et engagea Miss Edw..d à y venir avec elle.

Miss J...ne, superbe brune, âgée de vingt-deux ans ; toute sa personne est un assemblage de volupté ; elle est la fille d’une femme entretenue, qui dépensant d’un côté tout ce qu’elle gagnoit de l’autre, se trouvoit sans cesse dans le besoin : voyant qu’elle n’avoit plus assez d’attraits pour captiver les cœurs, elle ne trouva d’autre ressource pour exister que de se faire succéder dans son infâme négoce par sa fille, qui avoit à peine quatorze ans ; mais les recettes ne répondant point à ses désirs, elle fut condamnée, par sentence, à être enfermée pour dettes. Miss J..ne se vit alors contrainte à se placer dans quelque maison ; ayant entendu parler du nouvel établissement de Miss Fa..kl..d, elle présenta chez cette dame, où elle est toujours demeurée jusqu’à présent.

Miss Bid..ph, blonde séduisante, âgée de vingt ans. Le jour de sa naissance fut celui de la mort de sa mère. Son père, qui est un artisan et qui n’a point d’attachement pour elle, la laissa de bonne heure courir avec les enfants : elle prit tant