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LES SÉRAILS DE LONDRES

P... Les autres membres du Corps Diplomatique poursuivent également leur ancienne carrière, qui est de visiter les séminaires après avoir fait leurs dépêches. L’ambassadeur de Suède fit, malheureusement pour la pauvre W.lk.nson, une découverte désagréable, un certain soir qu’étant dans le séminaire de Madame Dubery, elle fut présentée à cet ambassadeur par cette abbesse comme une vierge dans la routine ordinaire, qu’il jugea avoir été conservée pour lui chaste comme Pénélope. La conséquence fut qu’il rompit immédiatement sa liaison avec elle ; elle est maintenant obligée d’aller, par pure nécessité, dans King’s-Place, où, avant cet accident, elle y faisoit des visites seulement par pure badinage ; comme, en pareille occasion, Madame Woffington disoit qu’elle alloit à Bath.

Monsieur M...n P...n, le ministre Russe est maintenant en traité avec une danseuse de l’Opéra, qui a fait un saut si agréable dans son cœur, qu’il a oublié, dès ce moment, toutes les nonnes de King’s-Place. La signora Z..lli demande modestement vingt guinées seulement par semaine, un équipage et une nouvelle livrée pour ses domestiques. On doute que le ministre lui accorde sa demande ; elle lui accorde cependant quelques légères faveurs, et elle croit avoir fait en quelque sorte la conquête certaine de ce membre du Corps