Page:Les Stances érotiques, morales et religieuses de Bhartrihari, 1875.djvu/22

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BHARTRIHARI.

obliques lancées avec des yeux à demi voilés, leur babil, leurs querelles, leur enjouement, par tout ce qui est en elles, les femmes nous enchaînent.

3.

Sourcils charmants, œillades voilées, regards obliques, paroles tendres, sourires pudiques, lent départ qui n’est qu’artifice amoureux bientôt suivi d’une pause : voilà les charmes et les armes de la femme.

4.

Le visage de lotus des nouvelles mariées dont les yeux si vifs sont tantôt assombris par le froncement de leurs beaux sourcils, tantôt intimidés par la modestie, tantôt effarouchés par la crainte, tantôt stimulés par le désir, resplendissent comme des champs de lotus bleus qu’on voit à l’horizon.

5.

Les jeunes femmes ont pour parure naturelle un visage qui ne craint pas la rivalité de la lune, deux yeux capables de rendre ridicule la beauté du lotus, un teint qui l’emporte sur l’éclat de l’or, une forêt de cheveux comparable à un essaim d’abeilles, des seins qui ont ravi leur charme aux