Page:Les Stances érotiques, morales et religieuses de Bhartrihari, 1875.djvu/24

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BHARTRIHARI.

pas, par leurs regards furtifs pareils à ceux des gazelles aimables et confiantes, ces jeunes filles dont le choc des bracelets mobiles, ainsi que la ceinture et les anneaux qu’elles ont à leurs pieds produisent un cliquetis plus agréable que le bruit que les flammants font entendre en marchant (4) ?

9.

Est-il un homme sur terre que ne captive pas une belle dont le corps est poudré de safran, sur les seins dorés de laquelle tremble un collier de perles et qui, pareille au flammant, fait retentir les anneaux dont ses pieds de lotus sont entourés ?

10.

Les poëtes qui ne cessent d’affirmer que les belles sont faibles ont sans doute l’esprit de travers. Indra (5) lui-même et les autres dieux ont été vaincus par les regards qu’elles leur ont jetés de leurs yeux aux vives prunelles. Comment peut-on dire qu’elles sont faibles ?

11.

Le dieu de l’amour est certainement aux ordres de cette belle, puisqu’il se