lit. Ida, s’agenouillant devant elle et lui tenant les deux jambes sur ses épaules, lui portait à l’anus le feu de ses baisers. Sa langue fourmillait dans le chemin de Sodome.
Gretchen la Suissesse s’est couchée en travers du lit. Elle suce les seins de Thérèse. Sa bouche glisse et descend, happant cette chair brune. Elle entr’ouvre de deux doigts la porte non plus de Sodome, mais de la nature, et saisit le clitoris entre ses lèvres. Thérèse crie, se tord et m’appelle…
— Jouis, putain ! lui dis-je. Jouis à crever, à rendre l’âme… Fais-toi lécher : c’est la mode !
C’était la mode à la cour de ce temps-là. On dit que la souveraine avait un troupeau sacré de filles d’honneur dont les charmes les plus intimes et les plus profonds n’avaient point de secrets pour elle. On dit qu’armée d’un godemichet elle avait eu leurs prémisses à toutes. Les restes étaient pour les fonctionnaires de l’Empire…
Voilà ce que savait bien madame de Charnac.
— N’y a-t-il pas ici un godemichet ? soupira-t-elle d’une voix mourante.
Gretchen sauta sur un meuble dont elle ouvrit un tiroir. Des godmichets, il y en avait dix, il y en avait vingt ! La Suissesse m’assura qu’ils n’avaient servi qu’à des dames de la cour. C’est ce qui me fit dire :
— Ont-ils la vérole ?
Mais déjà la Suissesse était armée d’une pièce magnifique qu’elle avait attachée à sa ceinture et s’élançait sur le lit, culbutant sous elle madame de Charnac haletante.
Ces femmes de haut rang ont, comme on dit, les yeux plus grands que le ventre. Il faut donc qu’elles aient les yeux bien grands !… Sans doute. Mais c’est aussi que le membre artificiel de Gretchen la Suissesse était énorme !…