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Page:Les Travaux d’Hercule, ou la rocambole de la fouterie, 1801.djvu/41

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Un peintre un jour s’accusoit à confesse,
Et sur son art rouloit l’entretien.
Quoi, vous peignez, disoit l’homme de bien,
D’après le nud ? bras, tétons, cuisse, fesse,
Le tout à choix : il n’est nul, même un saint,
Dont en ce cas, la chair ne fut rebelle.
J’ai, dit le peintre, un remède certain,
Je baise avant quatre fois mon modèle.



Deux jeunes gens, en amour gens d’élite,
Gageoient un jour à qui mieux le feroit ;
L’un le fit onze, et tout bas murmuroit ;
Mais l’autre en fit quatorze tout de suite,
Et dans l’instant se saisit de l’enjeu.
Le malheureux à certaine donzelle
Conta le cas : sainte vierge, dit-elle,
Est-il permis de perdre à si beau jeu.



Un moine ayant, (c’étoit un sous-prieur)
D’une nonain vérifié le sexe ;
Las d’encenser le temple antérieur,
Voulut aussi visiter son annèxe.
O vanité ! dit la none perplèxe,
Qu’en son état l’homme se connoit mal !
Que vers le bien sa route est circonflèxe,
Un sous-prieur ! trancher du cardinal.