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Page:Les Travaux d’Hercule, ou la rocambole de la fouterie, 1801.djvu/44

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Un cavalier, s’accusoit à confesse,
D’avoir, pendant toute une nuit,
Partagé le lit de l’hôtesse,
Où son bidet l’avoit conduit.
Combien fîtes-vous cette affaire,
Mon enfant, car il faut les compter :
Combien de fois ? oh ! oh ! mon père,
Je ne suis pas ici pour me vanter.



Un muscadin étoit fort amoureux,
Depuis six mois, de la jeune Angélique ;
Il étoit riche, et l’on souffroit ses vœux :
Mais à la fin, il faut bien qu’on s’explique.
Vint un beau jour, que le père lui dit :
Beaucoup d’honneur vous faites à ma fille,
Mais sur quel pied, demande la famille,
La voyez-vous ? moi ! sur le pied du lit.



Une novice accusoit son curé
A son prélat, d’avoir cueilli la rose ;
Avez-vous là, lui dit l’homme sacré,
Quelque témoin qui contre lui dépose ?
Ah ! monsieur, la cellule étoit close,
Et ne voulus crier, tant j’avois peur
De réveiller l’abbesse, qui repose
Toutes les nuits avec père Prieur.