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Page:Les Travaux d’Hercule, ou la rocambole de la fouterie, 1801.djvu/85

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Mais il est un terme à la volupté, comme il en est un aux douleurs.

Blaise, fatigué du poids de sa félicité, s’endort au sein des plaisirs. La nature n’est pas infaillible, elle est chez tous les hommes bien au-dessous des desirs ; mais l’art vient à l’appui de sa foiblesse ; Blaise a besoin d’un expédient qui laisse jouir son amante de la douce illusion des sens ; il emploie ce merveilleux secret, et prolonge ainsi, par un stratagême innocent, la douce erreur d’une sensation délicieuse : Isabelle ferme ses beaux yeux, et se prête autant qu’il est possible à la douceur d’un songe qui ressemble tant à la réalité, et cherchant à se tromper soi-même, parvient à faire croire à son amant, qu’elle n’est pas instruite de la ruse.

Philémont, éveillé par un léger bruit,