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Page:Les Veillées des maisons de prostitution et des prostituées.djvu/20

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c’est pourtant la première fois que la nature a fait s’entendre ces deux amans ; jusqu’à ce jour ils s’étaient contentés de se regarder de loin et de se branler en secret à l’intention l’un de l’autre. Et lui, le coquin, quel ravissement il éprouve de rencontrer sous sa main une motte ferme et rebondie, de sentir la douce pression des doigts d’une femme glisser le long de son outil, qui n’avait eu jusqu’alors d’autre gaîne que le cul d’une chèvre. Vous riez, mesdemoiselles, et pourtant, croyez-moi, le berger que vous voyez là, a plus d’une fois enculé ses chèvres ; c’est d’ailleurs l’usage ordinaire aux pâtres de ces contrées, vu que le pays, offrant peu de ressources, ils n’ont pas toujours un con sous la main pour satisfaire leur appétit. Pour ce qui est des bergères de ces climats : comme elles sont naturellement ardentes, elles dressent leurs chiens à les gamahucher, et c’est d’elles que nos grandes dames en ont pris la mode ; mode charmante, d’ailleurs, car est-il