parce que chez lui, le travail, les soucis, les tracas de la vie sont devenus une seconde nature si occupée, si remplie, que l’argent n’a pas pu y fourrer le nez. Mais il élève une famille qui se trouve à l’aise en naissant et qui ne sait pas ce que c’est que le besoin, qui ne connaît pas la terrible guerre qu’il faut faire pour l’éloigner. Les garçons vont à l’école. Ils sont mieux habillés que les enfants des gens plus pauvres dont le tour n’est pas encore venu. Ils commencent à se croire d’une pâte supérieure et point faits pour le travail. Ils grandissent sans crainte pour l’avenir. Ils veulent rouler peu à peu gros train. Quand on ne travaille pas, on s’ennuie ; quand on s’ennuie, on veut s’amuser, et il n’y a pas d’amusement qui amuse longtemps. Il faut en changer et cela coûte de l’argent. Tant que le bonhomme est au gouvernail, qu’il fait fructifier les écus ; qu’il les guette, les attrape et les conduit, cela va bien. Mais tout à coup il meurt. Les enfants ont d’abord beaucoup de chagrin ; mais on se console peu à peu…
Jean-Claude. — Oui, et ça ne prend pas grand tems quand le magot est robuste.